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Diagnostic Performance Résilience (DPR)
Le projet de thèse
Depuis 2021, la MRN a engagé une thèse CIFRE qui porte sur l’analyse de la résilience du bâti assuré face aux risques naturels. À la suite des travaux d’analyse de la sinistralité menés au sein de l’Observatoire Cat-Clim et de la première édition des Trophées Bâtiments Résilients (TBR) tenue en 2020, la MRN s’est interrogée sur le moyen d’opérationnaliser la notion de résilience.
S’il est maintenant prouvé que des constructions résilientes sont réalisables, il faut à présent analyser la pertinence des mesures de résilience afin de les mettre en avant auprès des acteurs de la construction. Ainsi l’enjeu de cette thèse est de développer un outil de Diagnostic de Performance de Résilience (DPR) du bâti, à l’instar de la démarche aujourd’hui banalisée, du Diagnostic de Performance Energétique (DPE).
L’objectif
Cet outil a deux objectifs principaux :
- Obtenir une « cotation de performance à la résilience » par aléa pour chaque bâtiment diagnostiqué
- Aider à la priorisation des investissements sur les travaux améliorant la performance à la résilience
A l’aide d’une méthodologie en trois étapes, l’utilisateur de l’outil pourra comprendre et évaluer la pertinence des mesures d’adaptation sur le bâti diagnostiqué et aura les clés nécessaires à l’amélioration de sa performance de résilience.
Qu’est-ce qu’un bâtiment résilient ?
Il a une approche globale
Le bâtiment résilient résulte d’une approche globale combinant à la fois l’ensemble des risques auquel il est exposé (inondation, tempête…) et des dimensions environnementales. L’adaptation aux risques naturels du bâtiment se fait dans sa globalité y compris concernant les solutions d’atténuation des effets du dérèglement climatique (rénovation énergétique).
Il est durable
Un bâtiment résilient est un bâtiment durable car la prise en compte des risques naturels auxquels le bâtiment est exposé contribue à la réduction de l’impact carbone en limitant les travaux de reconstruction, déchets etc… A ce titre, son impact sur l’environnement est limité tout en garantissant la sécurité, la santé et le confort de ses occupants.
Il est économique
Un bâtiment résilient est un bâtiment économique. La résilience n’est pas synonyme de pertes économiques. Au contraire, le coût de l’inadaptation aux risques est supérieur au coût de la résilience : le coût de remise en état d’une maison inondée est plus élevé que la mise en place des mesures d’adaptation pertinentes.
Il est intégré
Un bâtiment résilient est un bâtiment intégré dans son environnement. La résilience doit être pensée à l’échelle du quartier pour être davantage pertinente. Par exemple, le ruissellement qui cause régulièrement des inondations peut être limité grâce à des batardeaux sur les différentes entrées du bâtiment mais c’est une gestion sur tout le quartier qui peut être réellement efficace via la végétalisation, la gestion des eaux pluviales ou encore l’infiltration de l’eau dans les sols.
Il est entretenu
Un bâtiment résilient est un bâtiment entretenu. En effet, il est essentiel de s’assurer que ses composants sont toujours en bon état et remplissent leur fonction. Une vitre fissurée, une gouttière bouchée ou une végétation non entretenue peuvent apporter des fragilités au bâtiment qui ne sera plus en mesure de faire face aux catastrophes. La résilience du bâtiment s’appuie donc également sur ses occupants.